mercredi 11 avril 2018

Un seul nouveau lycée au Sud Loire ne suffira pas

 Les sureffectifs actuels des lycées seront insupportables dans 4 ans quand les nombreux élèves actuellement en primaire, sortiront du collège et commenceront à arriver au Lycée à la rentrée 2021. Rappelons que 25 classes supplémentaires de 6e ont été ouvertes à la rentrée 2017 dans le département.

L’augmentation démographique très importante du Sud Loire se poursuivra même au delà de 2024. Le plan d'urbanisme de Nantes métropole prévoit 75 000 habitants de plus en 2030. Les récentes décisions d’aménagements futurs au sud de la métropole (maintien de l'aéroport Nantes Atlantique, transfert du MIN, nouveau CHU) et les nombreux projets immobiliers en cours et à venir, vont encore accélérer la croissance démographique déjà forte au Sud Loire et donc les effectifs de lycéens.

Tous les enfants de moins de 13 ans aujourd’hui seront concernés.
Nous pensons qu'il doit y avoir consensus pour que tous les jeunes des Pays de la Loire voulant aller au Lycée puissent y avoir une place, et pas uniquement dans des modulaires !
Le Conseil Régional ne pourra éternellement dire qu’il ne savait pas, que c’est une surprise mal prévue par l’étude INSEE de 2013, qu’il n’a ni le temps ni l’argent !
Or les lycées font partie des missions principales du Conseil Régional. La formation de notre jeunesse est un investissement et une chance, plutôt qu’un coût.

Les 6 Lycées public actuels du Sud-Loire sont tous saturés.
  • L'installation de modulaires dans les lycées actuels aura ses limites, tout comme l'augmentation des plages horaires avec cours allant de 8 à 18h même le mercredi après midi dans certains lycées.
  • Les temps de trajet croissant lié à la densification de la circulation vers l’agglomération deviennent insupportables. C’est notamment le cas pour les zones éloignées de Nantes encore dépourvues de lycée comme la zone de St Philbert de Grand Lieu / Legé, générant des inégalités géographiques importantes.
  • Le sureffectifs entraîne une dégradation des conditions de travail et d'accueil des lycéens (restauration, permanence, CDI,...), l’augmentation du stress, le risque d’échec et de décrochage scolaire, et l’inquiétude des familles.

Nous demandons  :
La construction urgente de plusieurs nouveaux lycées PUBLICS polyvalents (générales-technologiques-professionnels) au Sud-Loire.

  • La seule ouverture de classes de seconde générales faite depuis des années ne peut être l’unique réponse. Le manque de classes “pro” entraîne une sélection importante, et de très nombreux élèves sont aujourd’hui en échec en classe de seconde générale où ils aboutissent par défaut.
  • Nous souhaitons avoir pour tous des lycées de proximité, avec des temps de trajets raisonnables prenant en compte la densification de la circulation.
  • Nous souhaitons avoir des établissements à taille humaine, ni trop petit, ni trop grand. Il nous paraît d’ailleurs opportun pour les prochains lycées, de prévoir une réserve foncière suffisante et des plans de lycées qui soient facilement extensibles et cohérent. L’ajout de classes, et l’agrandissement des parties communes (hall, self, permanences, gymnases annexes, ...) pouvant accroître la capacité d'accueil (de 1000 à 1500 par exemple) sans détériorer la qualité de vie des lycéens. Par contre l’expérience montre qu’il est indispensable de ne pas dépasser les 1800 élèves afin de préserver un bon suivi et une vie scolaire sereine. Il est également indispensable d’accompagner ces augmentations d’effectif par du personnel en nombre suffisant.
  • Nous souhaitons avoir des temps de trajets raisonnables prenant en compte la densification de la circulation.
  • Compte tenu du manque criant de places dans l’enseignement supérieur, nous demandons que soit intégré des places de BTS, dans ces Lycées.
  • Enfin, le choix des lieux d’implantation de ces nouveaux Lycées devra répondre à des critères factuels et transparents : Effectifs potentiel de lycéens, temps d’accès et de transport de ces Lycéens , infrastructures existante ou à venir (EPS, accès transports, ...), avec la révision de la carte scolaire et des schémas de transport, pour équilibrer l'accueil optimal dans chaque bassin de vie.

Nous savons que dès 2016, la Région a pris conscience du problème des effectifs des Lycées et embauché un démographe pour mieux cerner les évolutions des effectifs, a engagé des audits sur les capacités d'accueil des lycées. La Région a décidé en décembre une enveloppe d’investissements 2018-2024 de 780 M€ pour répondre à la démographie, avec la constructions d’un lycée supplémentaire au Sud-Loire, dont le choix du lieu d’implantation répondra à 4 critères factuels (démographie, transport accessibilité, foncier adapté, intégration territoriale).  

D’accord avec cette démarche, nous sommes cependant persuadé qu’un seul Lycée ne suffira pas. Il nous paraîtrait indispensable d’articuler la décision du choix de la commune du futur 1er nouveau lycée du Sud-Loire en associant immédiatement un deuxième lycée voire même un troisième nouveau lycée au Sud-Loire, avec une cohérence de calendrier et de territoire.

Le collectif pour des nouveaux lycées publics Sud-Loire 44

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