lundi 23 avril 2018

Un seul lycée supplémentaire en sud Loire ne suffira pas !

Nous reproduisons ici des articles qui relatent de la très forte progression démographique notamment au Sud Loire, qui touchera inévitablement les lycéens. Le plan d'urbanisme de Nantes métropole prévoit 75 000 habitants de plus en 2030. Les récentes décisions d’aménagements futurs au sud de la métropole (maintien de l'aéroport Nantes Atlantique, transfert du MIN, nouveau CHU) et les nombreux projets immobiliers en cours et à venir, vont encore accélérer la croissance démographique déjà forte au Sud Loire et donc les effectifs de lycéens. Nous sommes donc convaincu qu'il faut articuler la décision de l'emplacement du prochaine lycée en Sud Loire, avec deux autres lycées à construire ultérieurement, mais rapidement.

Ouest France 12-04-2018 : 
Plan d’urbanisme métropole Nantaise : 75 000 habitants en plus en 2030.
 Conseil métropolitain. Les élus votent ce vendredi matin 13 avril le plan local 2019-2030. Qui prévoit 6 000 nouveaux logements par an. Mais aussi la préservation de milliers d’hectares d’espaces naturels.

48 réunions publiques

Après trois ans de réunions avec la population des 24 villes de l’agglo, les élus dressent ce vendredi matin 13 avril le bilan de cette concertation. Ceux qui pensent que tout est décidé d’avance ironiseront peut-être sur la fameuse « coconstruction » à la Nantaise…

Mais le dialogue a porté sur « 48 réunions publiques, 59 ateliers, et huit balades urbaines » , affirme Nantes métropole. « Il y a eu 6 000 participants, 4 000 contributions citoyennes et 22 000 visites sur le site web. »

Enquête publique à l’automne

Ce plan local d’urbanisme métropolitain (Plum) fera encore l’objet d’une enquête publique, « qui durera environ un mois et demi, en septembre et octobre » , souligne Pascal Pras, vice-président de la Métropole.

« Le Plum sera voté en février prochain. Il engagera nos 24 villes pour les douze ans qui viennent. » C’est la première fois que l’agglo de Nantes adopte un plan d’urbanisme commun. L’abandon de l’aéroport de NDDL pèsera-t-il sur ce plan dans les douze ans ?

75 000 habitants, 60 000 emplois

Nantes, ville attractive, ville désirable ? Oui, et même un peu trop, au goût de certains. Si les prévisions sont respectées, nos 24 villes, qui abritent déjà 620 000 âmes, accueilleraient 75 000 habitants de plus à l’horizon 2030. Avec tous les problèmes à résoudre en matière de transports.

« On espère aussi la création de 60 000 emplois » , confirme la présidente Johanna Rolland. Révélant au passage que deux nouvelles entreprises – lire ci-contre – allaient bientôt s’installer à Nantes.

« Construire intrapériphérique »

75 000 habitants, mais où vont-ils s’installer ? Dans 6 000 logements neufs par an, ce qui va forcément contenter le secteur du bâtiment, et ceux qui cherchent à se loger plus près de leur lieu de travail. « Dans les 6 000, il y aura un tiers de logements sociaux » , promet la majorité de gauche.

Mais quid de l’étalement urbain ? « Les trois quarts des logements devront être construits à l’intérieur du périphérique, et même 80 % dans l’enveloppe urbaine des 24 villes. » Contrepartie, cela renforcera la densification avec des secteurs immenses – île de Nantes, ZAC des Isles à Rezé – urbanisés.

Et aussi la hausse des prix de l’immobilier ? « Nantes est encore nettement moins chère que Bordeaux » , assure Johanna Rolland.

Et la verdure, dans tout cela ?

La Métropole avance ses chiffres verts. « À l’horizon 2030, seront protégés 10 000 ha d’espaces paysagers, 9 000 ha de zones humides, soit 17 % du territoire métropolitain, et 4 000 ha d’espaces boisés » , insistent Johanna Rolland et Pascal Pras.

Il faut y ajouter 15 000 ha de zones agricoles. « La Métropole, ce sont 358 exploitations agricoles, dont 42 biologiques, chiffre en constante progression » , rappelle Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan-de-Grandlieu, qui présente ce matin le projet alimentaire territorial ( Ouest-France du jeudi 12 avril) . « L’agriculture représente aujourd’hui 1 644 emplois dans nos 24 villes. »


Ouest-France 20-04-2018

Se déplacer, le casse-tête en Sud Loire 

mercredi 11 avril 2018

Un seul nouveau lycée au Sud Loire ne suffira pas

 Les sureffectifs actuels des lycées seront insupportables dans 4 ans quand les nombreux élèves actuellement en primaire, sortiront du collège et commenceront à arriver au Lycée à la rentrée 2021. Rappelons que 25 classes supplémentaires de 6e ont été ouvertes à la rentrée 2017 dans le département.

L’augmentation démographique très importante du Sud Loire se poursuivra même au delà de 2024. Le plan d'urbanisme de Nantes métropole prévoit 75 000 habitants de plus en 2030. Les récentes décisions d’aménagements futurs au sud de la métropole (maintien de l'aéroport Nantes Atlantique, transfert du MIN, nouveau CHU) et les nombreux projets immobiliers en cours et à venir, vont encore accélérer la croissance démographique déjà forte au Sud Loire et donc les effectifs de lycéens.

Tous les enfants de moins de 13 ans aujourd’hui seront concernés.
Nous pensons qu'il doit y avoir consensus pour que tous les jeunes des Pays de la Loire voulant aller au Lycée puissent y avoir une place, et pas uniquement dans des modulaires !
Le Conseil Régional ne pourra éternellement dire qu’il ne savait pas, que c’est une surprise mal prévue par l’étude INSEE de 2013, qu’il n’a ni le temps ni l’argent !
Or les lycées font partie des missions principales du Conseil Régional. La formation de notre jeunesse est un investissement et une chance, plutôt qu’un coût.

Les 6 Lycées public actuels du Sud-Loire sont tous saturés.
  • L'installation de modulaires dans les lycées actuels aura ses limites, tout comme l'augmentation des plages horaires avec cours allant de 8 à 18h même le mercredi après midi dans certains lycées.
  • Les temps de trajet croissant lié à la densification de la circulation vers l’agglomération deviennent insupportables. C’est notamment le cas pour les zones éloignées de Nantes encore dépourvues de lycée comme la zone de St Philbert de Grand Lieu / Legé, générant des inégalités géographiques importantes.
  • Le sureffectifs entraîne une dégradation des conditions de travail et d'accueil des lycéens (restauration, permanence, CDI,...), l’augmentation du stress, le risque d’échec et de décrochage scolaire, et l’inquiétude des familles.

Nous demandons  :
La construction urgente de plusieurs nouveaux lycées PUBLICS polyvalents (générales-technologiques-professionnels) au Sud-Loire.

  • La seule ouverture de classes de seconde générales faite depuis des années ne peut être l’unique réponse. Le manque de classes “pro” entraîne une sélection importante, et de très nombreux élèves sont aujourd’hui en échec en classe de seconde générale où ils aboutissent par défaut.
  • Nous souhaitons avoir pour tous des lycées de proximité, avec des temps de trajets raisonnables prenant en compte la densification de la circulation.
  • Nous souhaitons avoir des établissements à taille humaine, ni trop petit, ni trop grand. Il nous paraît d’ailleurs opportun pour les prochains lycées, de prévoir une réserve foncière suffisante et des plans de lycées qui soient facilement extensibles et cohérent. L’ajout de classes, et l’agrandissement des parties communes (hall, self, permanences, gymnases annexes, ...) pouvant accroître la capacité d'accueil (de 1000 à 1500 par exemple) sans détériorer la qualité de vie des lycéens. Par contre l’expérience montre qu’il est indispensable de ne pas dépasser les 1800 élèves afin de préserver un bon suivi et une vie scolaire sereine. Il est également indispensable d’accompagner ces augmentations d’effectif par du personnel en nombre suffisant.
  • Nous souhaitons avoir des temps de trajets raisonnables prenant en compte la densification de la circulation.
  • Compte tenu du manque criant de places dans l’enseignement supérieur, nous demandons que soit intégré des places de BTS, dans ces Lycées.
  • Enfin, le choix des lieux d’implantation de ces nouveaux Lycées devra répondre à des critères factuels et transparents : Effectifs potentiel de lycéens, temps d’accès et de transport de ces Lycéens , infrastructures existante ou à venir (EPS, accès transports, ...), avec la révision de la carte scolaire et des schémas de transport, pour équilibrer l'accueil optimal dans chaque bassin de vie.

Nous savons que dès 2016, la Région a pris conscience du problème des effectifs des Lycées et embauché un démographe pour mieux cerner les évolutions des effectifs, a engagé des audits sur les capacités d'accueil des lycées. La Région a décidé en décembre une enveloppe d’investissements 2018-2024 de 780 M€ pour répondre à la démographie, avec la constructions d’un lycée supplémentaire au Sud-Loire, dont le choix du lieu d’implantation répondra à 4 critères factuels (démographie, transport accessibilité, foncier adapté, intégration territoriale).  

D’accord avec cette démarche, nous sommes cependant persuadé qu’un seul Lycée ne suffira pas. Il nous paraîtrait indispensable d’articuler la décision du choix de la commune du futur 1er nouveau lycée du Sud-Loire en associant immédiatement un deuxième lycée voire même un troisième nouveau lycée au Sud-Loire, avec une cohérence de calendrier et de territoire.

Le collectif pour des nouveaux lycées publics Sud-Loire 44